L’esprit mondial du bicentenaire inspire les communautés de toute l’Europe
LIMERICK, Irlande — L’énergie mondiale des préparatifs du bicentenaire suscite une efflorescence d’activités, pays après pays. En Europe, les communautés produisent, pour rappeler cet anniversaire important, une musique inspirée par la vie et les enseignements du Báb, faisant revivre l’histoire à travers le théâtre et redoublant leur engagement en faveur d’une action constructive.
De plus en plus de réunions consacrées à la prière et à la réflexion, dans les maisons et les lieux publics, rassemblent les gens à Limerick, en Irlande. « Nous allons créer autant de balises lumineuses dans notre ville et dans notre comté que nous le pourrons au cours des sept prochaines semaines », explique Trisha Rainsford de la communauté bahá’íe de Limerick. De nombreux résidents ont ouvert leurs maisons pour des prières en commun, offrant un espace où tout le monde peut rechercher le recueillement.
Plusieurs pièces de théâtre sont mises en scène à travers l’Europe. Une réunion à Mantoue, en Italie, pour discuter du développement des programmes d’éducation spirituelle de la communauté, comprenait une représentation sur des moments importants de la vie du Báb ; la pièce a aidé le public à voir le lien entre cette histoire et leurs efforts actuels.
En France, la dramaturge Malène Girot Daquin avait toujours voulu raconter l’histoire de Tahirih, la disciple héroïque du Báb, qui fut la première femme à le reconnaître comme manifestation de Dieu. « Avec le prochain bicentenaire du Báb, j’ai senti que le moment était propice », explique Mme Girot Daquin. La pièce, qui porte sur la dernière partie de la vie de Tahirih, quand elle a été emprisonnée et finalement exécutée pour sa croyance au Báb, a été partiellement interprétée lors d’un évènement dans le sud de la France. Il est également prévu de la présenter ailleurs dans des théâtres locaux en France et en Suisse. « Tahirih a fait face à son destin avec détermination et courage », a ajouté Mme Girot Daquin.
La vie inspirante de Tahirih a suscité d’autres représentations sur scène et des initiatives pour rappeler ses contributions importantes. En Macédoine du Nord, par exemple, un poète traduit les vers de Tahirih en macédonien pour le bicentenaire.
Rappelant l’histoire de la foi bábíe, la communauté de Camberley, au Royaume-Uni, a fait le récit, lors de réunions communautaires, d’histoires sur les Lettres aux Vivants, les 18 premiers disciples du Báb, qui l’ont chacun reconnu de manière indépendante en 1844. « S’associer avec ces premiers croyants a eu un effet phénoménal, dit Shadeh Rahimi-Irandoust. Ces noms et cette histoire apparaissent dans différents espaces sociaux. La recherche et la narration de ces histoires ont donné vie à cette période et la rendent beaucoup plus pertinente pour nous. »
Voir l’actualité du message de Báb est l’un des sujets abordés dans un album de musique enregistré en l’honneur de bicentenaire par la communauté bahá’íe d’Espagne. Des artistes de tout le pays et des îles Canaries écrivent et enregistrent des œuvres dans une large palette de genres et de styles, ainsi que dans différentes langues locales d’Espagne. Cette composition, dont le lien se trouve ici, s’appelle Bienamado Báb, ce qui signifie Báb bien-aimé, et concerne la proclamation du Báb à l’humanité.
Des jeunes gens en Suisse ont écrit et fait la narration d’un court métrage sur la vie du Báb, à la manière d’un théâtre Kamishibai, une forme de théâtre de rue et de récit japonais. « Quand j’étais plus jeune, il y avait beaucoup de choses que je ne savais pas sur la vie des manifestations de Dieu », explique Emma Burnand, 14 ans, qui a contribué à la réalisation du film. « Cela a été bénéfique de m’informer davantage sur ces personnages et de préparer ensuite le théâtre Kamishibai pour partager nos nouvelles connaissances. »
La communauté bahá’íe de Hongrie fait partie des nombreuses communautés qui s’intéressent à l’histoire de la Foi dans une publication imprimée. Un livre de 46 pages publié en l’honneur du bicentenaire décrit les dix jours que ‘Abdu’l-Bahá a passés à Budapest vers la fin de son voyage de deux ans à travers l’Europe et l’Amérique du Nord. Au cours de sa visite dans la ville, ‘Abdu’l-Bahá a donné des conférences dans des salles combles et a eu de nombreuses conversations plus personnelles, expliquant à un nombre incalculable de personnes les enseignements de la foi bahá’íe et leur pertinence pour la vie des sociétés qu’il visitait.
Pour embellir leur quartier, des jeunes de Chisinau, en Moldavie, ont été aidés par un artiste local pour peindre une fresque murale. Émus par cet esprit de service, des jeunes camarades se sont joints au projet alors qu’il débutait. L’œuvre comprend ce passage des écrits bahá’ís : « Si puissante est la lumière de l’unité qu’elle peut illuminer la terre entière. »