Un quatrième membre des « Yaran » libéré
CIB NEW YORK — Il y a dix ans, Saeid Rezaie l’un des sept membres de l’ancien groupe responsable des bahá’ís d’Iran, était injustement emprisonné. Cette condamnation inique s’achève aujourd’hui.
M. Rezaie et six de ses collègues ont été arrêtés en 2008 après une descente matinale sur leurs maisons. Ils faisaient partie du groupe ad hoc connu sous le nom de Yaran (les Amis) qui répondait aux besoins spirituels et matériels de base de la communauté bahá’íe iranienne. Le groupe avait été formé avec la connaissance et l’approbation tacite des autorités après que les institutions officielles bahá’íes avaient été déclarées illégales en Iran dans les années 1980. M. Rezaie est le quatrième membre des anciens Yaran à être libéré.
Dix ans plus tard, il revient maintenant dans une société qui a peu changé en ce qui concerne le traitement de la communauté bahá’íe.
« M. Rezaie et trois autres membres des Yaran ont été libérés, mais la persécution des bahá’ís en Iran se poursuit sans relâche », a déclaré Diane Ala’i, représentante de la Communauté internationale bahá’íe (CIB) auprès des Nations unies à Genève. « En sortant de prison, M. Rezaie retrouvera une communauté qui subit toujours une énorme pression du gouvernement et qui fait face à la discrimination et à la persécution uniquement en raison de sa croyance en la religion bahá’íe. »
Avant d’être emprisonné, M. Rezaie, ingénieur agronome, dirigeait une entreprise d’équipement agricole prospère. Il est l’un des nombreux membres de la communauté bahá’íe qui a souffert d’injustices à la suite de persécutions économiques. Régulièrement, les propriétaires bahá’ís de magasins et d’entreprises sont harcelés et leurs établissements fermés par les autorités.
Au cours des dernières années, des centaines de ces entreprises ont été fermées et des dizaines de familles ont été privées de revenus. Dans une lettre ouverte au président Hassan Rohani, la CIB a qualifié cette discrimination d’apartheid économique.
Les trois autres membres des Yaran devraient terminer leur peine dans les mois à venir. Ce sont M. Jamaloddin Khanjani, 84 ans, M. Afif Naeimi, 56 ans, et M. Vahid Tizfahm, 44 ans.
Plus d’informations sur le site bic.org (en anglais).