COP29 : Explorer de nouvelles approches pour l’action climatique
BAKU, Azerbaïdjan — Les délégués de la Communauté internationale bahá’íe (BIC) à la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP29) ont exploré comment le principe de l’unité de l’humanité, ainsi que de nouvelles approches de consultation et de prise de décision, sont essentiels pour faire face à la crise climatique de manière plus efficace.
Dans des réflexions partagées avec le Bahá’í World News Service après la conférence, Daniel Perell du bureau de New York du BIC a observé : « Un cadre de gouvernance climatique négocié à travers des normes de division et d’opposition sape la collaboration et l’unité dont l’humanité a besoin pour faire face à la nature planétaire de la crise.
« Le système actuel de coopération internationale, souvent caractérisé par des intérêts concurrents et des positions prédéterminées, n’a pas engendré les changements transformateurs nécessaires à ce moment de l’histoire.
« Ce n’est qu’en reconnaissant notre interdépendance fondamentale que nous pourrons dépasser ces limites. »
Dans leurs contributions aux discussions de la COP29, les représentants du BIC ont exploré la manière dont les efforts bahá’ís en matière d’action sociale pourraient éclairer les efforts mondiaux en matière de climat, y compris les initiatives qui promeuvent la gestion de l’environnement.
Les représentants du BIC ont partagé les expériences de communautés en Colombie et au Vanuatu, où des initiatives environnementales ont vu le jour grâce à des processus prenant en compte les connaissances, la sagesse et les capacités des populations locales.
Ces expériences, ont expliqué les représentants du BIC, ont été guidées par des principes spirituels tels que l’harmonie entre la science et la religion et le concept de renforcement des capacités à tous les niveaux de la société, qui considère les personnes, les communautés et les institutions comme des protagonistes qui tracent leur propre voie de développement.
M. Perell a expliqué : « Ce que la communauté bahá’íe mondiale apprend, c’est comment les communautés locales peuvent développer leurs capacités à identifier les défis, à analyser les circonstances, à se concerter sur les solutions et à entreprendre des actions collectives.
« Lorsque les gens sont habilités à relever les défis de leur propre environnement grâce à ces processus, les résultats sont plus durables et plus significatifs que lorsque les changements sont imposés de l’extérieur. »
Au cours de la conférence, ces thèmes ont trouvé un écho auprès d’autres participants en quête de nouvelles approches en matière d’action climatique. Lors d’un évènement organisé par le BIC au Faith Pavilion de la conférence, María Fernanda Espinosa, ancienne présidente de l’Assemblée générale des Nations unies, a souligné que les perspectives fondées sur la foi pouvaient contribuer à combler ce qu’elle a appelé un « déficit d’espoir » dans les discours sur le climat.
« La peur de ce qui se passe, le sentiment de perte et de risque » ont été une source d’inquiétude lors des discussions de la COP29, a-t-elle observé. Cependant, Mme Espinosa a fait remarquer que le fait d’aborder ces défis sous l’angle de la « responsabilité humaine et du travail pour le bien commun » pourrait contribuer à transformer la façon dont l’humanité aborde la gouvernance mondiale.
S’adressant au News Service après la conférence, Ramazan Asgarli, membre de la délégation azerbaïdjanaise du BIC, a expliqué que la conférence a révélé la prise de conscience croissante de l’humanité quant à son interdépendance. « Ces forums représentent un espace important où le monde se réunit pour débattre de notre avenir commun », a-t-il noté.
« Les défis environnementaux croissants éveillent progressivement l’humanité à la réalité de son unité essentielle – une reconnaissance qui sera vitale pour développer des approches à la mesure de l’échelle planétaire de ces questions. »
S’appuyant sur l’expérience des activités bahá’íes de développement de communautés dans le monde entier, Cecilia Schirmeister, une autre représentante du BIC à la COP29, a observé que des initiatives efficaces émergent lorsque les gens commencent à considérer leur identité comme indissociable du bien-être de l’ensemble de la communauté.
« Lorsque les jeunes considèrent que les besoins de la communauté relèvent de leur propre responsabilité, cela crée un sentiment d’appartenance collective à l’égard du changement de sa propre réalité, a-t-elle déclaré. Cela renforce la confiance dans la capacité des individus à apporter des changements significatifs, ce qui les incite ensuite à agir. »
Cette conception de la responsabilité collective et de l’appropriation partagée reflète une vision plus large de la manière dont les communautés peuvent relever ensemble les défis. Plutôt que de s’appuyer sur une intervention extérieure ou des processus contradictoires, une telle approche met l’accent sur une véritable consultation et une action unifiée.
M. Perell a déclaré : « Une véritable participation universelle va au-delà de la simple présence de différentes voix.
« Il faut créer des espaces où les gens peuvent véritablement apprendre les uns des autres, rester ouverts à de nouvelles idées et travailler ensemble pour comprendre des réalités complexes. Les problèmes auxquels nous sommes confrontés sont mondiaux, nos solutions doivent donc intégrer des perspectives et des expériences diverses. »
La participation du BIC à la COP29 a représenté un aspect de sa contribution permanente au discours sur la durabilité environnementale et la gouvernance mondiale, offrant des éclairages tirés de l’expérience de la communauté bahá’íe dans la promotion de modèles d’action collective qui peuvent répondre aux défis auxquels l’humanité est confrontée.