BIC JAKARTA : La religion peut-elle éclairer le développement technologique ?
CENTRE MONDIAL BAHÁ’Í — Le Bureau de Jakarta de la Communauté internationale bahá’íe (BIC) a exploré la façon dont les technologies numériques peuvent contribuer au progrès social, tout récemment lors de la conférence annuelle SEAFORB sur la liberté de religion et de croyance en Asie du Sud-Est qui s’est tenue à Bali, en Indonésie.
Ce forum interconfessionnel annuel réunit des responsables gouvernementaux, des représentants de communautés religieuses, des universitaires et des acteurs de la société civile pour examiner des questions d’intérêt commun. Cette année, les participants ont exploré l’impact sur la liberté religieuse des changements rapides dans le paysage des communications en ligne et des médias sociaux.
Dans ses remarques lors d’une table ronde, Desytia Nawris, représentante du Bureau du BIC de Jakarta, a analysé la façon dont les objectifs essentiels de la religion peuvent enrichir les considérations éthiques dans le développement des technologies numériques.
« Le but [de la religion] est de sauvegarder les intérêts et de promouvoir l’unité de la race humaine, ainsi que de favoriser l’esprit d’amour et de fraternité. … L’expression religieuse est plus que des pratiques religieuses individuelles, c’est aussi [sur] la façon dont nous offrons des actes de service pour le mieux-être des autres. »
Mme Nawris a expliqué que, bien que l’innovation technologique ait été à l’origine de nombreux progrès, certaines valeurs et hypothèses intégrées dans les produits technologiques peuvent avoir des conséquences imprévues, quelle que soit la bonne intention d’un système ou d’une solution technique. « Il est donc important d’examiner honnêtement ces hypothèses et ces normes, qui sont souvent profondément fondées sur des considérations uniquement matérialistes sans tenir compte des implications sociales, morales ou spirituelles. »
Elle a ajouté : « Il ne fait aucun doute que l’innovation technologique a été à l’origine de nombreux progrès, servant à amplifier l’intention et les capacités humaines. Pourtant, comme tout outil, elle peut être déployée de manière productive ou destructrice, selon les considérations éthiques qui sous-tendent sa conception et son utilisation... Si la technologie doit être un moyen de progrès, elle doit alors renforcer les aspirations et les principes nobles, tels que l’unité et la justice. »
Ces réflexions sont approfondies dans une déclaration du BIC, intitulée Reflections of Our Values: Digital Technologies and a Just Transition (Reflets de nos valeurs : Technologies numériques et transition juste), qui a été présentée à la 59e session de la Commission des Nations unies pour le développement social. La déclaration examine les questions relatives aux technologies numériques et leur rôle dans une « transition juste vers un monde reflétant les plus hautes ambitions de l’humanité. »