Mausolée de ‘Abdu’l-Bahá : les plans pour le marbre sont présentés lors d’une conférence de presse en Italie
MILAN, Italie — Des journalistes de plus de 55 médias de toute l’Italie ont assisté jeudi à une conférence de presse à Milan, pour en savoir plus sur la préparation du marbre qui habillera la partie inférieure du treillis et la place centrale du mausolée de ‘Abdu’l-Bahá ainsi que les huit colonnes de l’édifice principal.
« La conception est une œuvre d’art. Cette structure revêt une signification particulièrement importante car elle est destinée au lieu de repos de ‘Abdu’l-Bahá », a déclaré Silvio Xompero, président de Margraf, la société italienne de marbre qui a également taillé et ciselé le marbre du siège de la Maison universelle de justice, du bâtiment des Archives internationales bahá’íes, des terrasses des jardins bahá’ís à Haïfa et des maisons d’adoration bahá’íes en Inde et au Samoa.
Se référant à la relation entre l’architecture et les espaces sacrés, M. Xompero a ensuite décrit comment le treillis et les puits de lumière sont conçus pour évoquer des sentiments spirituels. « Une fois le projet achevé, chaque personne visitant le mausolée pourra lever les yeux depuis le lieu de repos de ‘Abdu’l-Bahá, scruter le ciel et ressentir un lien entre le ciel et la terre. Ce sera merveilleux. »
Parmi les autres participants à la conférence de presse figuraient Hossein Amanat, qui a été choisi par la Maison universelle de justice comme architecte du projet, Sohrab Youssefian, agent de liaison entre le projet et Margraf, et deux membres de l’Assemblée spirituelle nationale bahá’íe d’Italie.
« Chaque partie du mausolée, y compris les avenues et les espaces dans les jardins, a été conçue pour faciliter la méditation », a déclaré M. Amanat.
Décrivant l’impact du projet sur les personnes impliquées dans le travail de la pierre, M. Amanat a précisé : « L’atmosphère même de l’usine semble différente. Les ouvriers ont traité ce projet comme quelque chose de sacré, travaillant avec respect et dignité. »
M. Youssefian a expliqué plus en détail la nature sacrée du projet : « Le mausolée évoque le concept du sacré pour chaque visiteur.
« Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la communauté bahá’íe entretient une relation très spéciale avec Margraf. Nous nous sommes toujours compris. Avec leur talent, ils ont transformé le marbre en quelque chose d’éthéré, digne du sacré. »
Alessandro Peotta, chef du bureau technique de Margraf, a fait écho à ces sentiments, en déclarant : « Ce qui était autrefois l’espace de travail d’un sculpteur est devenu un atelier d’artiste. »
M. Peotta a comparé ce projet à des projets antérieurs lorsque l’entreprise a dû concevoir de nouvelles techniques. « Dans la vallée du Chiampo, les souvenirs de la construction du siège de la Maison universelle de justice suscitent encore l’étonnement », a-t-il expliqué.
« Les habitants de la vallée ont de nombreuses histoires sur cette période particulière. Tout comme de nouvelles techniques ont été conçues il y a 40 ans, la même chose se reproduit aujourd’hui. »
La fabrication du marbre a nécessité la mise au point de nouvelles machines, capables de couper la pierre directement à partir de modèles 3D avec une extrême précision, une exigence du projet étant donné les surfaces incurvées du treillis en forme de dôme.