BIC : Promouvoir le principe d’unité dans le partenariat Afrique-Europe
BRUXELLES — Au cours des deux dernières années, la pandémie a suscité une plus grande reconnaissance mondiale de l’interdépendance des nations, en particulier de leurs liens économiques. Au cours de cette même période, la Communauté internationale bahá’íe (BIC) a cherché à favoriser la compréhension d’une réalité plus profonde, à savoir qu’à un niveau fondamental l’humanité est une.
C’était le thème de la dernière déclaration du BIC intitulée « L’unicité de l’humanité – Implications pour le partenariat Afrique-Union européenne », qui a été préparée conjointement par les bureaux d’Addis-Abeba et de Bruxelles du BIC à l’occasion du 6e sommet Union européenne (UE)-Union africaine (UA) à Bruxelles.
Solomon Belay, du bureau d’Addis-Abeba, déclare : « Le sommet a été l’occasion de présenter aux dirigeants de l’UE les principaux points de vue issus des nombreuses conversations du BIC avec des responsables gouvernementaux, des décideurs politiques, des chefs religieux et des organisations de la société civile sur une série de thèmes explorés par le BIC ces dernières années, notamment la gouvernance mondiale, la migration, le changement climatique, l’agriculture et la sécurité alimentaire. Nous offrirons les mêmes points de vue aux dirigeants de l’UA. »
M. Belay explique que l’importance des relation UA-UE découle du fait que les deux continents sont étroitement liés sur le plan social et économique : « Les relations actuelles doivent évoluer vers des relations basées sur l’amélioration du bien-être de tous sur les deux continents et au-delà. Cela nécessite un soutien et une confiance mutuels. »
Le BIC reconnaît dans sa déclaration que si de nombreuses personnes sont d’accord avec l’idée que le progrès, la prospérité et le bien-être d’un continent sont inextricablement liés au bien-être de l’autre, « la structure actuelle de l’ordre mondial ne donne pas [au principe d’unité] sa pleine expression. »
La déclaration poursuit : « De nombreux systèmes politiques et socio-économiques actuels ont été créés à une époque où la primauté d’une partie du monde sur les autres était considérée comme un fait fondamental. Bien que des efforts aient été faits pour surmonter certaines des expressions les plus flagrantes de ce postulat au cours des dernières décennies, les modèles d’inégalité restent obstinément résistants au changement. »
Rachel Bayani, du Bureau de Bruxelles, explique que le remodelage des structures et des relations internationales selon le principe de l’unité de l’humanité est une tâche difficile qui nécessitera des efforts sur plusieurs générations. « La déclaration offre quelques suggestions pratiques pour progresser vers cet objectif. La première est d’accorder une attention particulière à l’impact des politiques européennes sur tous les segments de la société en Afrique, en Europe et dans le monde entier », déclare-t-elle.
« Une autre suggestion est la création de certains espaces structurés, poursuit Mme Bayani, pour que les responsables sociaux africains et européens à différents niveaux de la société s’engagent dans un processus consultatif qui dépasse la négociation transactionnelle et ne préconise pas de solutions préconçues et prédéterminées. »
La déclaration des bureaux de Bruxelles et d’Addis-Abeba s’inscrit dans le cadre des efforts continus du BIC pour contribuer au discours sur la gouvernance mondiale et aux idées mises en évidence dans la déclaration intitulée « Une gouvernance adaptée : L’humanité et le cheminement d’un ordre mondial juste. »