Malgré un cyclone dévastateur, la première Assemblée spirituelle nationale a été élue au Timor-Leste
DILI, Timor-leste — Crise et victoire vont de pair, a déclaré un membre de la nouvelle Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís du Timor-Leste, faisant référence aux élections historiques qui ont eu lieu vendredi dernier alors que des efforts inlassables étaient déployés pour répondre aux inondations dévastatrices dans le pays.
Compte tenu des conditions existantes, les délégués ont voté à distance. « Nous nous sentons tellement privilégiés d’avoir une Assemblée spirituelle nationale au Timor-Leste », déclare Graciana da Costa Herculano Boavida, membre de l’Assemblée.
Dans un message adressé aux bahá’ís du Timor-Leste, la Maison universelle de justice a écrit : « L’établissement de l’Assemblée nationale permettra à votre communauté de contribuer avec une efficacité croissante au bien-être spirituel et matériel de votre société… »
Les racines des bahá’ís du pays remontent à 1954, lorsque trois bahá’ís d’Australie et du Portugal sont arrivés à Dili. Quelques années plus tard, en 1958, la première Assemblée spirituelle locale bahá’íe fut établie à Dili. Bien que certains bahá’ís d’autres pays aient continué à arriver jusqu’au milieu des années 70, la communauté bahá’íe n’est réapparue en tant que telle qu’en 1999 et les efforts de développement de la communauté ayant pris de l’ampleur en 2011.
Les bahá’ís timorais prévoyaient les élections de l’Assemblée nationale le mois dernier, quand le pays a été frappé par le cyclone Seroja. De graves inondations ont commencé le 4 avril, entraînant des pertes tragiques en vies humaines dans tout le pays à la suite des glissements de terrain et des maladies transmises par les moustiques.
« C’est au cœur d’une catastrophe que cette institution émerge, déclare Vahideh Hosseini, membre de l’Assemblée spirituelle nationale. Ces semaines ont été éprouvantes, mais chacun s’efforce de faire ce qu’il peut pour aider, en particulier les jeunes. »
Un aspect essentiel de la réponse a été la création d’un groupe de travail de cinq membres par l’Assemblée spirituelle locale bahá’íe de Dili pour coordonner les efforts. Le groupe de travail a facilité la distribution de quelque 1 400 colis de nourriture, de moustiquaires et d’autres produits de première nécessité qui ont aidé plus de 7 000 personnes dans 13 villages et quartiers. Le groupe de travail a également organisé la construction d’un bateau afin que l’aide puisse atteindre les personnes là où les routes étaient coupées.
« Les institutions bahá’íes et les responsables locaux ont travaillé côte à côte avec les gens sur le terrain, déclare Madalena Maria Barros, une autre membre de l’Assemblée nationale. Je suis allée avec le xefe (chef) de mon village visiter la maison d’une femme âgée qui avait tout perdu dans l’inondation et qui avait de la fièvre. Le xefe, profondément ému par l’état de la femme, l’a enveloppée dans une couverture et a cuisiné pour elle avec les fournitures que nous avions apportées. »
Alberto dos Reis Mendonca, un bahá’í du quartier durement touché de Masin-Lidun à Dili, déclare : « Les activités bahá’íes dans notre quartier ont commencé il y a seulement six mois, et dans ce court laps de temps, nous avons beaucoup appris sur la façon de servir ensemble dans l’unité. »
« Chaque jour, nous agissons et réfléchissons, puis nous planifions le lendemain. Quelques jours après l’inondation, davantage de soutien est arrivé dans la région et les gens avaient du riz, de l’huile et d’autres fournitures. Alors, nous nous sommes dit que maintenant nous avions besoin de protéines et de légumes pour être en bonne santé, et nous avons contacté des organisations qui pouvaient nous fournir des haricots mungo et d’autres légumes à distribuer. »
Commentant l’esprit de dévotion qui a soutenu les gens tout au long de ces efforts, Marcos da Costa Dias, membre de l’Assemblée nationale qui vit à Masin-Lidun, déclare : « Nous prions tôt chaque matin et nous nous sentons unis, en paix, et nous entrons dans un état de prière qui dure tout au long du travail quotidien de secours et de récupération. »
Réfléchissant au mois écoulé, Mme Herculano Boavida a déclaré : « Dans notre réponse à cette crise, nous prenons l’exemple de ‘Abdu’l-Bahá qui, partout où il est allé, a toujours trouvé des moyens d’aider les personnes en difficulté. Le même esprit de service est ressenti aujourd’hui par l’Assemblée spirituelle nationale. »