En Tunisie, des groupes religieux appellent à l’harmonie entre la science et la religion
TUNIS, Tunisie — La communauté bahá’íe de Tunisie s’est associée à différentes organisations religieuses et de la société civile pour adresser à la population du pays un message, porteur d’espoir et d’assurance pendant la crise sanitaire actuelle. Réfléchissant aux circonstances difficiles qui prévalent dans le monde, la lettre fait appel à la fois à la science et à la religion pour trouver une réponse efficace.
« Tous les membres du corps de l’humanité sont confrontés à cette crise sur un pied d’égalité, indique en partie le communiqué. Cela nous a incités à développer des qualités spirituelles telles que l’unité, la compassion et la compréhension ainsi qu’un esprit de dévouement collectif et d’entreprise commune. Cette réalité démontre la nécessité de nous orienter vers le service au bien commun plutôt que vers notre intérêt personnel. »
La lettre, qui a retenu l’attention en Tunisie et dans toute la région, est le résultat de conversations entre des groupes religieux et différents acteurs sociaux du pays qui ont tissé des liens d’amitié étroits en participant à un échange sur la coexistence.
Reconnaissant la nécessité d’une action urgente, ces groupes appellent à une meilleure compréhension des relations entre la science et la religion. Leur lettre vise à dissiper les points de vue qui pourraient être en contradiction avec la science ou les conseils des professionnels de la santé, et à promouvoir le respect des mesures de sécurité mises en place par le gouvernement et à faire comprendre que la religion est une source d’inspiration et de compréhension de notre identité commune en tant qu’êtres humains.
« La situation actuelle nous a incités à réexaminer nos hypothèses de base en tant que société, explique Mohamed ben Moussa du Bureau bahá’í des affaires extérieures du pays. Dans un moment comme celui-ci, nous voyons tous la nécessité d’un message d’espoir qui encouragerait de nouvelles conversations sur les questions qui sont soulevées. »
« La religion doit être en harmonie avec la science et la raison, poursuit M. Ben Moussa, et se démarquer de la superstition et de l’imitation aveugle. »
Dans d’autres pays, notamment à Bahreïn et en Indonésie, les communautés bahá’íes ont également publié des déclarations exprimant l’espoir et appelant à un plus grand degré d’harmonie dans leurs sociétés respectives.