L’année parlementaire néerlandaise commence par un rassemblement interreligieux et donne la parole aux jeunes
LA HAYE, Pays-bas — Les célébrations d’ouverture du Jour du prince aux Pays-Bas, marquant le début de la nouvelle année parlementaire, et organisées chaque année par les communautés confessionnelles, ont fourni aux jeunes l’occasion de contribuer au discours national sur l’environnement.
L’évènement, auquel ont assisté le Premier ministre du pays, des députés, la maire de La Haye, des ambassadeurs et des communautés religieuses, a été l’occasion pour plus de 1 000 participants de réfléchir à l’avenir de leur pays.
« Quiconque regarde dans les yeux d’un enfant voit que son avenir est important, a déclaré Ad van der Helm, président du programme. Nos décisions, ou notre manque de décisions maintenant, affecteront leur environnement. Si nous nous en soucions maintenant, ils peuvent vivre. »
Les communautés confessionnelles du pays, a-t-il poursuivi, « souhaitent associer les voix de la jeunesse et les voix de l’avenir aux voix de ceux qui portent la responsabilité à l’heure actuelle. Toutes les générations, toutes les couches de la société, tous les groupes, toutes les langues et toutes les cultures de notre pays partagent la responsabilité de cette terre, de notre monde ».
Namara van Bekkum, une jeune fille de 16 ans représentant la communauté bahá’íe néerlandaise, a débuté la principale allocution de l’évènement par un passage de la première Tablette à La Haye de ‘Abdu’l-Bahá, écrite il y a près d’un siècle à la suite de la Première Guerre mondiale, à une organisation pour la paix basée dans la ville : « Tant que les hommes n’auront pas l’intelligence de s’unir, on n’accomplira rien d’important. »
Ses commentaires faisaient partie d’un programme qui a stimulé une profonde réflexion par le biais de lectures de textes sacrés, de moments de silence, de performances musicales et de remarques de la part d’autres intervenants.
Melle van Bekkum a souligné l’importance de reconnaître les dimensions spirituelles de l’identité humaine, déclarant dans son discours : « Comment notre population mondiale en croissance rapide et en développement peut-elle vivre en harmonie avec la terre et ses ressources naturelles limitées ? Nous consommons simplement trop de ce qui est produit de la mauvaise manière. Une nouvelle conscience est nécessaire concernant la manière dont nous, êtres humains, interagissons avec le monde naturel. Nous devons prêter attention à ces caractéristiques spirituelles qui sont compatibles avec l’unité de l’humanité et l’harmonie avec la nature, telles que l’équité, l’honnêteté, l’amour de la terre et des êtres humains, la générosité et le détachement des choses matérielles. »
Pour préparer sa présentation, Melle van Bekkum s’est inspirée de ses expériences en matière de développement communautaire. « Nous avons beaucoup de conversations avec des personnes vivant dans mon quartier sur des sujets comme la justice et l’unité. Beaucoup voient que c’est ce dont nous avons besoin en ce moment. Et partout dans le monde, les gens – les jeunes, les enfants et les adultes – ont de plus en plus de discussions sur l’importance de l’unité face au changement climatique. »
Marga Martens, présidente du comité d’organisation de l’événement et représentante de la communauté bahá’íe des Pays-Bas, explique que « pour la première fois, c’est un jeune qui a prononcé le discours principal de l’évènement de cette année. Le comité avait délibérément choisi de donner la parole aux jeunes gens du pays ».
Ce rassemblement est le fruit d’une collaboration étroite et unifiée entre les communautés religieuses des Pays-Bas. « Nous ne nous voyons pas comme des groupes séparés présentant leur propre partie. Nous nous considérons comme une seule et même communauté », a déclaré Mme Martens.