Le rôle de l’espace sacré : des échanges concernant les lieux d’adoration
NEW DELHI — Dans la capitale indienne, un groupe de participants venus d’horizons différents a analysé le rôle que jouent les lieux d’adoration dans la société contemporaine.
Un symposium a eu lieu jeudi sur le terrain du temple bahá’í du Lotus, un lieu d’adoration bien connu en Inde et à l’étranger. Il était organisé par la communauté bahá’íe du pays et a réuni environ 80 personnes, dont entre autres des chefs religieux, des étudiants, des érudits. Les participants ont examiné la manière dont les temples, églises, mosquées et autres sites sacrés peuvent aider à unir les gens et à susciter une profonde réflexion sur la réalité spirituelle ainsi que sur les questions fondamentales de la vie.
Ces échanges revêtent une importance particulière dans le pays, où la coexistence religieuse est un sujet de discussion dominant, ont expliqué les organisateurs. Certains intervenants ont noté que les lieux d’adoration sont essentiels à une expérience religieuse collective. Le symposium a permis aux intervenants de réfléchir à la manière dont ces espaces sacrés peuvent être plus inclusifs et créer un dialogue unificateur.
« Ces lieux de prière offrent des possibilités de transformation créative des individus et des communautés », a déclaré Bindu Puri, président du Centre de philosophie de l’université Jawaharlal Nehru à New Delhi. « Ils peuvent créer des espaces où les gens se rencontrent dans le cadre des religions. »
Nilakshi Rajkhowa, de la communauté bahá’íe d’Inde, a expliqué : « Les sites d’adoration ont été un pilier de la vie spirituelle de l’individu ainsi que de la communauté. Par conséquent, il semblait opportun de commencer ce que nous espérons être une conversation en cours, à partir de laquelle nous pourrons glaner des points de vue sur ces lieux sacrés. »
Les participants ont exploré le concept de maison d’adoration (en anglais) dans les écrits bahá’ís, qui expliquent que de telles structures doivent être ouvertes à tous, sans distinction de religion, d’origine, d’ethnie ou de sexe. Plusieurs orateurs ont exprimé leur appréciation particulière pour la maison d’adoration bahá’íe de New Delhi. Les milliers de personnes qui visitent quotidiennement l’édifice en forme de lotus y voient un havre de paix où prier et méditer. Le temple sert également de catalyseur pour le service dans le quartier environnant, offrant un espace et stimulant la participation à un processus éducatif dynamique qui implique des personnes de tous âges dans l’étude et les actions systématiques visant à élever leurs quartiers spirituellement, socialement et matériellement.
« C’est le début d’une série de discussions sur le rôle des lieux d’adoration dans la société, a déclaré Carmel Tripathi, membre de la communauté bahá’íe d’Inde. La plupart des participants ont déclaré qu’ils avaient vraiment besoin d’un espace comme celui-ci pour partager leurs idées. Nous sommes impatients d’organiser davantage de réunions sur ce sujet avec les médias, les étudiants et d’autres personnes. »