Rétrospective de l’année 2018: réalisations et projets
CENTRE MONDIAL BAHÁ’Í — Pour le monde bahá’í, l’année 2018 a été marquée par un large éventail de réalisations. Par le biais de ses podcasts (en anglais) et de ses articles, le Bahá’í World News Service s’est efforcé de rendre compte de certaines de ces réalisations et d’explorer de nouveaux projets découlant de l’engagement des bahá’ís.
Les récits de l’année écoulée, qui ont débuté à la suite du bicentenaire de la naissance de Bahá’u’lláh, ont couvert une grande diversité de sujets.
Douzième Convention internationale bahá’íe
Tenue tous les cinq ans, la Convention internationale bahá’íe (en anglais) est l’occasion pour les représentants de toutes les communautés bahá’íes nationales de se concerter sur les progrès de la Foi dans leur pays et d’élire les membres de l’instance gouvernante suprême, la Maison universelle de justice.
Représentant 166 pays, plus de 1 000 délégués ont assisté à cette convention à Haïfa. Les délégués ont pu voir un nouveau film documentaire sur les efforts de renforcement de la communauté dans le monde bahá’í. L’occasion a été également de mettre à disposition une nouvelle section du site web pour le bicentenaire de la naissance de Bahá’u’lláh.
Maisons d’adoration
En 2018, le monde bahá’í a été témoin de l’inauguration de la deuxième maison d’adoration bahá’íe locale. En juillet, plus de 1 000 personnes ont assisté à une cérémonie d’inauguration spéciale pour le temple de la région du Norte del Cauca en Colombie.
L’inauguration du temple a marqué une nouvelle étape dans le développement de la foi bahá’íe dans la région, où elle est enracinée depuis plus de quatre décennies. Cette inauguration comprenait une première visite au temple empreinte d’une grande révérence et menée par une représentante de la Maison de justice. Le partage de musiques, de danses et d’autres expressions artistiques a contribué à créer une atmosphère joyeuse pour cette occasion. Des habitants des communautés voisines ont continué à visiter le temple pour une série de visites spéciales pendant les quatre dimanches suivant l’ouverture du 22 juillet.
Les projets des temples bahá’ís en Papouasie-Nouvelle-Guinée et au Kenya ont également été dévoilés en 2018.
À New Delhi, un bâtiment éducatif a été ajouté au temple bahá’í du Lotus, qui demeure un centre de vie dynamique pour la ville et la région avoisinante. La maison d’adoration continentale a ouvert ses portes en 1986 et compte plus de 100 millions de visiteurs. À Santiago, le temple pour l’Amérique du Sud a non seulement acquis une reconnaissance internationale pour son architecture innovante, mais est également un point d’attraction et une source d’inspiration pour les habitants de Santiago et des environs.
Arts et transformation sociale
Dans des expressions collectives de musique et de théâtre au niveau local ou des représentations dans des lieux prestigieux, le monde bahá’í a continué à explorer la nature du lien qui existe entre les arts et la transformation sociale. Le Bahá’í World News Service a rendu compte de quelques exemples d’expression artistique provenant d’Azerbaïdjan, du Royaume-Uni et de Zambie.
Inspirée par la vie de Tahirih, une figure importante du début de l’histoire bahá’íe, la journaliste azerbaïdjanaise Kamale Selim Muslimgizi a produit la pièce Daughter of the Sun. La prestation scénique a mis en lumière le courage incomparable de Tahirih tout au long de sa vie en tant que poétesse influente, érudite et championne de l’émancipation de la femme.
Au festival Fringe d’Édimbourg de renommée mondiale, un nouveau spectacle musical, Henry Box Brown, donne vie de façon colorée à l’histoire d’un homme qui a fui l’esclavage pour la liberté en se faisant transporter par mer dans une caisse hors du sud des États-Unis. S’appuyant sur les arts en tant que moyen puissant de sensibilisation, le spectacle suscite une conversation constructive et inspire l’action et le changement social.
Et dans le nord-ouest de la Zambie, où le chant collectif fait partie intégrante de la vie quotidienne, le peuple lunda s’est inspiré des enseignements bahá’ís pour canaliser le pouvoir de la musique afin de créer l’unité.
Participation aux discours de la société
Les efforts de la communauté bahá’íe pour contribuer à l’amélioration de la société au niveau de la pensée sont l’un des thèmes suivis par Bahá’í World News Service. Écoutez la première et la deuxième (en anglais) partie d’une série de podcasts sur la participation de la communauté bahá’íe à de vastes discussions sur l’amélioration de la société.
Cette année, la Communauté internationale bahá’íe a participé à des forums axés sur la pauvreté, l’égalité des femmes et des hommes, le rôle des jeunes dans la société et les migrations internationales.
Les communautés bahá’íes nationales ont également contribué aux débats sur divers thèmes, tels que la radicalisation violente en Espagne, le dialogue interreligieux au Kazakhstan, le rôle des médias dans la promotion de l’harmonie sociale en Inde et la réconciliation au Canada. Aux États-Unis, la Chaire bahá’íe pour la paix mondiale a organisé des séminaires sur les thèmes de la paix mondiale et de la lutte contre le racisme.Les communautés bahá’íes nationales ont également contribué aux débats sur divers thèmes, tels que la radicalisation violente en Espagne, le dialogue interreligieux au Kazakhstan, le rôle des médias dans la promotion de l’harmonie sociale en Inde et la réconciliation au Canada. Aux États-Unis, la Chaire bahá’íe pour la paix mondiale a organisé des séminaires sur les thèmes de la paix mondiale et de la lutte contre le racisme.
Un article met également l’accent sur les efforts de l’Institut d’études sur la prospérité mondiale, une organisation d’enseignement et de recherche d’inspiration bahá’íe, qui organise des séminaires pour aider les jeunes adultes à réfléchir sur leur rôle dans l’émergence d’une civilisation mondiale pacifique et juste.
Développement social et économique
Différents exemples ont été rapportés cette année de bahá’ís engagés dans des activités de développement social et économique. Une nouvelle édition de Pour l’amélioration du monde décrit de nombreux exemples de contributions bahá’íes dans ce domaine.
Des groupes de conseillers continentaux ont débattu des projets éducatifs inspirés par les bahá’ís en Afrique. À la Dominique, île des Caraïbes, une communauté pleine d’espoir s’est unie pour reconstruire après un ouragan dévastateur. De l’autre côté du globe, dans les îles Mentawaï, en Indonésie, une conférence a été consacrée au rôle de l’éducation spirituelle dans le développement de communautés pacifiques et prospères.
Et dans son message du 9 novembre aux bahá’ís du monde, la Maison universelle de justice a annoncé la création d’une nouvelle institution mondiale chargée de « promouvoir et de coordonner les efforts de la communauté mondiale en matière de développement social et économique ». Veuillez cliquer sur ce lien pour lire le message du 9 novembre : Lettre Nov 2018 FR
Le développement des communautés bahá’íes sur le terrain
L’influence profonde des enseignements de Bahá’u’lláh sur les communautés du monde entier est à la base de plusieurs autres reportages du News Service. En janvier, un article a montré comment certains villages de la République démocratique du Congo apprennent à transcender les anciennes barrières qui divisent la population.
Dans une série d’épisodes de podcast (en anglais), le News Service a interrogé des groupes de conseillers continentaux à propos des connaissances provenant des efforts de renforcement des communautés dans le monde entier.
Enfin, le nouveau film Un cercle grandissant, sorti en avril et mentionné ci-dessus, raconte l’histoire de la transformation en cours dans 24 communautés représentant différents contextes et réalités. Trois courts métrages accompagnant ce documentaire ont été mis en ligne en septembre, décrivant plus précisément le processus de changement social observé dans les communautés du monde entier.
Accès aux Écrits saints
Cette année a également vu la publication de nouvelles traductions des écrits bahá’ís ainsi que la mise en place d’une nouvelle fonctionnalité de la Bibliothèque de référence bahá’íe. Dans son message du Ridván, la Maison universelle de justice a déclaré que « cette fonctionnalité permettra de publier en ligne, au fil du temps, des passages ou des tablettes tirés des Écrits saints jamais traduits ni publiés auparavant ».
En Nouvelle-Zélande, le premier livre important de prières bahá’íes a été publié en langue autochtone maorie, tandis qu’aux Philippines, le Kitab-i-Aqdas a été traduit en cebuano, une langue largement parlée.
Une année d’anniversaires historiques
Un siècle et demi après l’arrivée de Bahá’u’lláh en Terre sainte, le Bahá’í World News Service a produit une série spéciale de podcasts (en anglais) sur cette période importante de l’histoire. La série en trois parties a exploré le contexte dans lequel Bahá’u’lláh était arrivé à Acre le 31 août 1868, les événements entourant le jour de son arrivée et la série d’écrits extraordinaires qu’il avait rédigés, s’adressant aux rois et aux souverains de son époque.
Cette année a également été le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, l’un des conflits les plus dévastateurs de l’histoire de l’humanité. Dans les années qui ont précédé la guerre, ‘Abdu’l-Bahá a déployé des efforts soutenus pour promouvoir la paix. Une fois que le conflit a éclaté, il a pris des mesures décisives pour atténuer les souffrances dans la région. Son appel à la paix, affirmant que cela exigerait une transformation profonde de la conscience humaine et un engagement vis-à-vis des vérités spirituelles énoncées par Bahá’u’lláh, a peut-être encore plus de pertinence aujourd’hui.
La persécution des communautés bahá’íes d’Iran et du Yémen se poursuit sans relâche
Les communautés bahá’íes d’Iran et du Yémen continuent d’être victimes de persécution.
En Iran, les quatre derniers membres emprisonnés de l’ancien groupe responsable, les Yaran, ont été libérés cette année. Néanmoins, alors que les sept anciens membres des Yaran ont maintenant terminé leur peine injuste de dix ans de prison, la communauté bahá’íe du pays continue de souffrir sous le poids de la persécution systématique cautionnée par l’État.
Plus tôt ce mois-ci, les Nations unies ont condamné les incessantes violations des droits de l’homme perpétrées par le pays contre les bahá’ís. En janvier 2018, la Communauté internationale bahá’íe a lancé le site web Archives of the Persécution of Bahá’ís in Iran (en anglais), qui a conduit 25 éminents intellectuels et spécialistes des droits de l’homme à appeler le plus haut représentant des droits de l’homme iranien à reconnaître la persécution de longue date de son pays contre les bahá’ís. Les Iraniens à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran ont continué à dénoncer cette persécution. Le mois dernier, un groupe d’intellectuels musulmans iraniens a condamné « la violation systématique et profondément enracinée des droits des citoyens bahá’ís » et l’a décrite comme « inhumaine et contraire aux obligations religieuses et morales ».
Au Yémen, un bahá’í emprisonné injustement pour ses convictions religieuses depuis décembre 2013 a été condamné à mort en janvier. Cet homme, Hamed bin Haydara, est toujours détenu dans une prison à Sana’a au Yémen. En septembre, les autorités houthistes soutenues par l’Iran ont également visé une vingtaine de bahá’ís avec une série d’accusations sans fondement, notamment d’espionnage et d’apostasie.