Le projet d’un temple national est dévoilé à Naw-Rúz dans une ambiance très joyeuse
PORT MORESBY, Papouasie-nouvelle-guinée — Le 21 mars, au cours d’un évènement historique, le projet de la maison d’adoration bahá’íe nationale de Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG) a été dévoilé. La maison d’adoration sera l’un des deux temples bahá’ís nationaux à être construits dans le monde dans les années à venir, ce qui marquera une nouvelle étape pour la communauté mondiale bahá’íe.
Quelque cinq cents personnes se sont rassemblées sur le site du temple dans la capitale, Port Moresby, pour honorer cette occasion sans précédent, qui a été célébrée à Naw-Rúz, le nouvel an bahá’í.
De la musique traditionnelle et des danses de représentants de diverses régions du pays ont imprégné la célébration de joie et d’excitation. Un groupe du village de Madina, dont est originaire le premier bahá’í indigène en PNG, a exécuté une danse sacrée pour marquer cette occasion.
Le programme a commencé par une prière bahá’íe chantée par un petit chœur de jeunes. « Depuis le point de vue de cette position élevée surplombant la vallée de Waigani, avec les bâtiments et commerces au loin et la fraîcheur de la brise dans la chaleur du jour, ces paroles de Dieu étaient vraiment poignantes », a déclaré l’un des participants.
Après un programme dévotionnel inspirant, le secrétaire de l’Assemblée nationale de PNG a présenté le concept de la maison d’adoration.
« Dans les écrits bahá’ís, la maison d’adoration est décrite comme un centre collectif de la société pour promouvoir une affection cordiale », a déclaré Confucius Ikoirere, secrétaire national, dans son discours d’ouverture. « Il s’agit d’un lieu de culte universel ouvert à tous les habitants d’une localité, indépendamment de leur religion, origine, ethnie ou sexe. » M. Ikoirere a également souligné l’importance du temple pour la construction de la communauté ; le temple représente la cohérence entre le service et le culte et il est unique dans les annales de la religion.
Originaire de Nouvelle-Zélande, Rodney Hancock, l’une des deux personnes qui ont introduit la foi bahá’íe en Papouasie-Nouvelle-Guinée dans les années 1950, a été invité à dévoiler le projet du temple devant le public.
Un groupe de femmes de Mount Brown a interprété une chanson dans leur langue traditionnelle, décrivant la façon dont leurs ancêtres avaient accepté la foi bahá’íe, disant qu’ils ne savaient pas tout ce que la foi apporterait, mais qu’elle apporterait des développements merveilleux dans l’avenir. Tout en soulignant le beau rendu de l’aspect de la maison d’adoration, le groupe a dit qu’il savait maintenant ce que leurs ancêtres voulaient dire.
L’équipe d’architectes – composée d’Henry Lape, originaire de PNG, et de Saeed Granfar – s’est également adressée au public. Ils ont expliqué que la « recherche d’un thème universel » pour le temple était « un défi majeur dans un pays qui compte plus de 700 groupes culturels distincts ».
« Une image subtile qui nous a toujours marqués était celle de l’art du tissage, ont poursuivi M. Lape et M. Granfar dans leur discours. Dans la vie de village traditionnelle, qui reste toujours vivante et dynamique en Papouasie-Nouvelle-Guinée, ainsi que dans les régions urbaines, les surfaces et les objets tissés se retrouvent en abondance. C’est un décor qui résonne étroitement avec « foyer » pour beaucoup d’entre nous, une forme d’art fonctionnelle et intrinsèquement belle avec laquelle nous interagissons quotidiennement. »
Les réflexions des architectes ont également porté sur la façon dont la maison d’adoration sera un espace où les gens de PNG peuvent s’unir dans le culte de Dieu et trouver l’inspiration pour servir ensemble l’humanité. « Le tissage est analogue au processus de construction de l’unité dans la diversité. Les brins individuels se rassemblent pour former quelque chose d’infiniment plus fort que les parties constituantes de l’objet, et le tout tire parti des contributions de chaque brin individuel. »
L’édifice central de la maison d’adoration aura une capacité de 350 places. Les neuf entrées à toit à pignon reflètent une structure traditionnelle associée au sacré dans plusieurs grandes régions du pays.