Une communauté galvanisée tandis que la construction du temple progresse
AGUA AZUL, Colombie — La maison d’adoration bahá’íe locale du Norte del Cauca est en train d’émerger du sol, clairement visible pour le village qui attendait son arrivée.
La ligne de bus que prend tous les jours Christina Mosquera, de Santander de Quilichao à Puerto Tejada, passe par Agua Azul et par le site du temple. Souvent, elle entend les voyageurs de la ligne, dont beaucoup viennent des villages voisins, s’interroger sur l’édifice en construction. « Ils se demandent si c’est un hôpital, un centre de loisirs ou une école », rapporte Mme Mosquera, une bahá’íe de la région qui est impliquée dans le travail du projet de reboisement sur le terrain du temple.
Cette prise de conscience accrue est liée aux récents progrès importants de la construction de la maison d’adoration. La structure est devenue beaucoup plus visible pour ceux qui passent, à pied, en bus ou autrement, sur la route au-dessous du site du temple. L’édifice central du temple a maintenant pris forme ; la structure en béton est achevée et les neuf mâts en bois sont dressés. Ces mâts formeront le dôme intérieur de la maison d’adoration et seront couronnés par une structure en acier dans lequel le Plus-Grand Nom sera serti.
Chaque jour, Mme Mosquera observe, à travers la vitre de l’autobus, la progression de la construction du temple depuis son début en janvier. Étant donné la curiosité naissante au sujet de la structure, elle s’est arrangée avec les chauffeurs de son bus pour donner des informations sur le temple aux autres passagers. Le bus ralentit souvent en passant devant la propriété afin qu’elle ait le temps de parler de la maison d’adoration.
« Je leur dis que la maison d’adoration, qui est construite là, sera un centre pour que toutes les âmes se connectent avec Dieu, se connectent avec le Créateur, explique Mme Mosquera. Les gens demandent si tout le monde peut vraiment venir à la maison d’adoration, et je leur dis que oui, tout le monde peut venir prier. »
Au Norte del Cauca, les processus lancés par le projet du temple ont renforcé les liens d’unité et de coopération ainsi que les activités dynamiques de développement communautaire dans les villages et les villes environnantes. Au cours des célébrations récentes du bicentenaire de la naissance de Bahá’u’lláh, les nombreuses festivités du village ont attiré des centaines de personnes pour des activités allant des actes de service, tels que la plantation de 200 arbres, aux invitations à la prière et au culte communautaires.
« À l’heure de tant de crises dans la région et dans le monde, la maison d’adoration bahá’íe se distingue par son potentiel pour le bien social. »
—Le journaliste Raúl Chará
Une maison d’adoration représente la cohérence entre l’environnement naturel de la région et la vie de la communauté. Cette relation est symbolisée de façon concrète par la conception du temple, qui a été inspiré par la gousse de cacao, une plante qui pousse abondamment en Colombie. De nombreux aspects du projet du temple s’efforcent déjà de démontrer cette unité à travers leurs systèmes. Par exemple, des efforts ont été faits pour que la maison d’adoration et ses structures auxiliaires reçoivent entre 70 et 100% de leur énergie par le biais de l’installation de panneaux solaires.
Sur le terrain autour de la maison d’adoration, on trouve une forêt où la communauté a pris l’initiative de réintroduire la végétation indigène dans la région. La flore naturelle avait été décimée par des années de monoculture, mais au cours des cinq années qui ont suivi le début du projet de reboisement, un certain nombre de plantes ont été récupérées, dont certaines avaient presque entièrement disparu de la région nord de la Colombie.
« Le temple est un projet unique, a déclaré le journaliste Raúl Chará lors d’une récente conférence de presse. À l’heure de tant de crises dans la région et dans le monde, la maison d’adoration bahá’íe se distingue par son potentiel pour le bien social. »