Une séance spéciale du Congrès brésilien célèbre le bicentenaire
BRASILIA, Brésil — Dans une extraordinaire manifestation de solidarité, dix membres de la Chambre des députés du Brésil, représentant huit partis politiques, se sont réunis pour une séance spéciale du Congrès pour parler, l’un après l’autre, de la vie et des enseignements de Bahá’u’lláh.
Tenu en l’honneur du bicentenaire de la naissance de Bahá’u’lláh, l’évènement – appelé séance solennelle – a rassemblé plus de 350 personnes de 20 des 27 états du Brésil. Parmi eux figuraient des représentants de deux groupes autochtones importants, venus au nom de leur peuple pour honorer cet anniversaire historique.
« Se plonger dans les enseignements de Bahá’u’lláh, c’est être immergé dans la plus pure contribution de l’humanité au monde », a déclaré Erika Kokay, membre du Congrès, dans son allocution à l’occasion de l’évènement.
« La communauté bahá’íe est, de manière très concrète, intimement consciente des souffrances de l’humanité et, en même temps, de la noblesse et de la beauté de la condition humaine. C’est cette beauté qui nous donne de l’espoir pour la construction d’un monde de justice et d’égalité », a-t-elle poursuivi.
Insistant sur les enseignements centraux de Bahá’u’lláh, le membre du Congrès Chico Alencar a parlé de l’importance des contributions constructives au progrès social de la vraie religion. M. Alencar a également souligné les souffrances de Bahá’u’lláh, expliquant que tout au long de sa vie, Bahá’u’lláh a enduré l’oppression afin d’apporter des enseignements qui en libéreraient l’humanité.
Beaucoup de conférenciers ont fait remarquer l’ambiance remarquable de la séance.
« L’atmosphère de révérence, le respect du sacré et l’attention empreinte d’unité de tous les participants nous ont profondément touchés, a expliqué Carolina Cavalcanti, représentante de la communauté bahá’íe du Brésil. Beaucoup de membres du Congrès ont mentionné à quel point il était inhabituel que des représentants de partis politiques aussi divergents puissent se retrouver dans une telle entente.
« Ils ont découvert que les enseignements de Bahá’u’lláh étaient liés à leurs plus hautes aspirations. Ils ont vu dans ces principes ce qui est important pour la promotion du bien-être de l’humanité. »
Dans une inhabituelle rupture du protocole, l’un des membres du Congrès, qui présidait la séance, a invité le secrétaire de l’Assemblée nationale des bahá’ís du Brésil à venir à la tribune s’adresser à l’assistance.
Le député Luis Couto qui, avec sa collègue Erika Kokay, avait demandé cette séance solennelle, a lu la déclaration du président de la Chambre des députés, Rodrigo Maia, rédigée pour l’occasion :
« Nombre d’enseignements de Bahá’u’lláh sont présents dans notre système juridique comme l’égalité des hommes et des femmes, l’élimination des préjugés de race, de genre, de classe sociale et autres. Certains de ces décrets qui font partie de notre Constitution ont été énoncés par Bahá’u’lláh au XIXe siècle.
« Bahá’u’lláh a proposé une vision unificatrice mondiale comme solution à de nombreux problèmes actuels de l’humanité, a poursuivi le communiqué. Il l’a fait bien avant la création des Nations unies, de l’Union européenne et de nombreux autres mécanismes d’intégration mondiale. En réalité, son objectif était plus noble que les alliances politiques et commerciales. Il a envisagé la fraternité de toutes les religions et groupes ethniques à travers la spiritualisation du caractère humain. »
Ce n’était pas la première fois que la foi bahá’íe était honorée par la plus haute instance législative du Brésil. En 1992, une séance solennelle a eu lieu pour rendre hommage à Bahá’u’lláh à l’occasion du centenaire de son ascension.